La dictée de Kandinsky
- At décembre 26, 2013
- By Françoise
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Texte de Françoise Monnier, inspiré par la peinture de Kandinsky ainsi que par ses textes théoriques sur la peinture. (Du spirituel dans l’art)
Peindre au fil du texte tout ce qui est énuméré ; vous pouvez bien sûr interpréter à votre guise et ignorer certaines des consignes. Il n’y a que des bonnes réponses !
Peindre :
– Un trait sauvage, une ligne troublée, un chemin confiant qui traverse la page barrant la route à une ligne énergique mais un peu trop énervée… et là-bas, de l’autre côté, une ligne sinueuse qui ne sait plus où elle va mais cela ne l’inquiète pas. Un jaune insouciant éclate et sonne. Sur la frange d’une des surfaces jaunes résonnent en tons plus chauds, plus profonds, des orangés effilochés.Un jaune laiteux se répand, se dilue dans la page (ajouter du blanc).
– Deux surfaces de bleu résistent l’une à l’autre ; l’une montant vers le jaune, offrant un bleu vert joyeux ; l’autre s’enfonçant dans la profondeur du bleu-noir, dans la léthargie du mauve. Un bleu ensommeillé, un bleu rêveur, un bleu vaporeux blanchi qui s’échappe de la feuille.
– Les deux rouges s’installent. Ici, il habite dans le jaune ; là, il s’épanche dans le bleu. Un autre flirte avec le vert.… Petits points de rouge au travers de la feuille, éclatement de rire dans un orangé sonore.
– Le blanc relie les tâches qui s’opposent (blancs colorés, tons rompus). Le gris calme les tensions, se posant sur les blancs du papier, mordant sur les couleurs, se mélangeant à elles.
– Une courbe relie deux surfaces lointaines.
– Un zig-zag ludique vient narguer les équilibres trop statiques.
– Un jaune effervescent s’installe à moitié sur le bleu, à moitié sur la couleur bordant le bleu.
– Un bleu intérieur crée un puits profond au centre du tableau (le centre du tableau, pas le milieu).
– Une ligne amusée joue avec les surfaces, à cheval sur les couleurs. Elle sautille à droite, à gauche, tantôt rieuse, allanguie ou têtue.
– Tels les barreaux d’une échelle, une succession de petits traits affirme une verticale et sort du tableau.
– Le pinceau mouillé de couleur liquide (jus) court à travers l’espace, s’attarde sur une surface, un bout de ligne, une portion de tâche…
– Etc, etc… mais il faut aussi savoir s’arrêter.
evelyne fourot
Très jolie analyse de tableau. et aussi et surtout très joli texte.
Inspirant.
eliane anizote.
merci Françoise Que de bons souvenirs
Robin Annie
J’aime Françoise, j’ai toujours aimé te lire, j’aime toujours te lire. Merci.