françoise Monnier

Peindre : une manière d’être au monde entre chaos et épure.

Par la peinture, j’aspire à proposer un chemin d’émerveillement.Qu’il soit de papier ou de toile, l’espace pictural est une géographie, un monde à habiter, une métaphore du monde réel. Je cherche à faire naître un objet-tableau qui recrée dans un lieu clos la perception physique et contemplative du monde que m’offre le paysage. J’éprouve en effet le même plaisir méditatif à scruter l’horizon qu’à contempler un monochrome d’Yves Klein : c’est le même voyage, la même respiration, la même méditation !Depuis toujours les grands espaces de landes et de déserts nourrissent mon travail. Plus récemment, le végétal aussi est devenu le terroir de mon inspiration : je me plonge dans cet univers par le regard, par la marche et aussi par le dessin. Je dessine in situ pour comprendre le vivant et capter de tous mes sens l’instant présent. Matisse parle du « travail, par lequel l’artiste s’incorpore, s’assimile par degrés le monde extérieur, jusqu’à ce que l’objet qu’il dessine soit devenu comme une part de lui-même… »1. J’emprunte un chemin renouvelé : de la broussaille à la tige, de la graphie à la peinture, du chaos à l’épure. Le dessin trouve son chemin à travers le chaos organisé du végétal.

Il y a le temps du dessin et le temps de la peinture, distincts mais intimement liés. D’exercice, le dessin est devenu source pour finalement s’intégrer dans le processus créateur.Lorsque la gravure s’insère dans le travail, elle permet l’épure du trait, elle prépare le geste créant sur la toile les traces de graphite qui gardent la mémoire des écritures de mes peintures antérieures.

Le temps de la peinture est avant tout le temps de l’abstraction. Celle-ci est ma nature, mon évidence, et ma filiation. Les peintres expressionnistes abstraits américains forment un socle sur lequel ma peinture se construit. Je peins en écho à la verticalité de Barnet Newman, au « color-field » de Rothko, à la gestuelle foisonnante de Joan Mitchell, au «  vide et plein » de Sam Francis ; là où le tableau n’est plus une représentation du monde mais devient monde, là où une forte relation émotionnelle à la nature nourrit l’acte créateur.

Mes mains alors, jonglent avec les pinceaux puissants et doux empilant les strates de couleurs. L’acrylique permet la superposition rapide et le jeu entre transparence et opacité. Je place, je caresse la peau du tableau, j’efface, j’inscris, je façonne la couleur-lumière, je capte la vibration du vivant. J’aime que l’idée fasse son chemin à travers les révélateurs que sont les outils et les gestes dansés sur la toile-tambour. Peindre est un acte du corps. La peinture naît de ce dialogue. Il me faut aller à la rencontre de ma limite, la reconnaitre, et oser pousser jusqu’au vertige. Là se situe le point d’équilibre qui fait le tableau , juste avant la chute, quand apparait un vide de plénitude.Par l’échange de regards, de l’œuvre au regardeur, du regardeur à l’œuvre, je tends la main à mes semblables, étape sur le chemin infini de la création où il me faut encore et toujours chercher à « désemparer le désordre»2 . Et recommencer.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’ouvert du monde

Peindre pour contempler et pour donner à voir, donner à vivre. Faire vibrer la peau du tableau, ouvrir la fenêtre sur le présent du monde, façonner la couleur-lumière et la laisser s’échapper vers les horizons lointains. Voyager puis revenir sur la toile,dialoguer avec elle…les bords de la toile-tambour, les pinceaux larges,puissants et doux. Cadrer le regard, jouer avec les limites, chercher le souffle en symbiose avec la main: la peinture est un acte du corps et c’est pour cela, me semble-t-il qu’exposer au Centre Léon Bérard fait sens. Janvier 2018

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Par mes mains
je dirai l’écriture du monde…
Graphite, laque d’encre, ocres outremers, terres d’alizarine…

Françoise Monnier, avril 2013

 

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Je travaille sur le vide et le plein, je pose des noirs pour créer des blancs ; faire exister les vides par la  magie de la trace noire est une victoire sur le néant ! Je pose le fluide et le granuleux, le transparent et l’opaque : le monde est pour moi un empilement de strates. J’efface, et de cet effacement naît une autre forme : dans cet univers de papier, toute destruction est une nouvelle naissance. Je pose l’or en formes que la lumière fait apparaître ou disparaître selon l’heure. Ambiguïté de l’or, éphémère dans son apparence, immuable dans sa matérialité. J’écris des textes illisibles dans l’espoir de susciter dans l’imaginaire de l’autre des textes innombrables. Ambiguïté des formes et des concepts, équivalence du négatif et du positif, de la construction et de la déconstruction, de la présence et de l’absence : cette tension architecture mon travail et  donne vie à ces images.           françoise monnier

 

Après des études artistiques approfondies (école des beaux-arts, licence d’histoire de l’art) faites en France et aux USA (Master of Arts  de l’Université de Stanford,CA) Françoise Monnier enseigne les Arts Plastiques dans la région lyonnaise   et partage le reste de son temps entre ses ateliers lyonnais et ardéchois. Des expositions personnelles l’ont emmenée aux USA, en Chine, en Estonie, à Genève et…en France bien sûr. Chaque exposition est l’aboutissement d’un travail de peinture, réalisée pendant un à deux ans. C’est  l’instant pour l’artiste de découvrir l’ensemble que forment les feuilles accumulées au fil des mois, le moment magique où chaque peinture peut s’enrichir du regard de l’autre. Voyageuse, éprise de nature et de grands espaces, elle  dessine de plus en plus, fait de la gravure et réalise livres d’artiste et carnet de voyage.

Françoise Monnier, calligraphe de l’espace, sculpteur dans l’épaisseur du monde, dans le blanc de la page, dans le noir de l’encre, dans la profondeur de la couleur vous invite à pénétrer dans son territoire.

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2018 Collection Léon’Art, Hôpital Léon Bérard, Lyon, France

2017 Galerie L’Envoutée, Macon, France

2016     L’Estanco du Mont Cindre, Lyon, France

2013    Galerie Alter’art, Grenoble, France

Galerie La Plantaie, Journans, France

2009    Chapelle Croix de Lenne, Ardèche, France

Maison du Châtelet, Bourg Argental, France

2007    Galerie l’Ancre Bleue, Genève, Suisse

2006    Musée du Sichuan, Chengdu, Chine

2005    Centre Culturel Baudelaire, Rillieux-la-Pape, France

2004     Galerie l’Ancre Bleue, Genève, Suisse

2004     St Didier au Mont d’Or, France

2003    Eglise de Saint Jean de Pourcharesse, Ardèche, France

2001     Maison Casin, Pérouges, France

1999    « Un artiste, une œuvre » Albigny, France

1997    Salon International d’Albigny, France

1995    « Une Anthologie » URDLA, Villeurbanne, France

1994    « Estampes »Hôtel de Ville St Vallier, France

1992    « Livres blancs » Galerie Estève, Lyon, France

1991    « Lithographien » Springe, Allemagne

1990    Art’89 URDLA, Bâle, Suisse

1990    Centre d’Arts Plastiques, Neuville, France

1987        Salon d’Albigny, France

1985        Unitarian Art Gallery, Portland, Oregon, USA

1983        On the wall gallery, Ashland, Oregon, USA

1979     Stanford student Union, California USA

Présentation Atelier

Un lieu pour apprendre à peindre et dessiner, pour développer son regard sur le monde, pour vivre l’aventure picturale avec d’autres accompagné par une professionnelle expérimentée et passionnée. En savoir plus »

Les cours

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Françoise monnier

Peindre et enseigner : un choix de vie. Françoise MONNIER, artiste-peintre et pédagogue, a développé depuis 1984, prenant la suite d'artistes comme Roger Groslon et Marc Melzassard, un enseignement de qualité en arts plastiques au sein de l'atelier En savoir plus »
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