Programme week-end 2024/2025
Les stages sont conçus pour permettre à des personnes de tous niveaux (débutants compris) de travailler ensemble. Comme tous les cours, les week-ends ont lieu à l’atelier d’Arts Plastiques (2ème étage)de la MJC de Neuville sur Saône 15 Place du 8 Mai (à côté de la Mairie)
Horaires : Samedi 13h – 19h et Dimanche 9h30 – 17h30
Prix: 150 € dont 70€ d’arrhes à l’inscription
Matériel :-Les matériaux consommables sont fournis (peintures, supports etc…) Chacun apporte ses outils: pinceaux, crayons etc…
Inscriptions: par courrier en téléchargeant le bulletin d’inscription (voir bas de page) ou à l’accueil de la MJC de préférence avant le 5 septembre 2023.
En fonction de la demande certains stages peuvent être doublés. Dans ce cas, les dates possibles sont:
30 NOVEMBRE/1 DECEMBRE – 1/2 FEVRIER – 29/30 MARS . N’oubliez pas d’indiquer vos disponibilités pour ces dates dès l’inscription; faute de quoi, vous risquez d’être systématiquement basculé(e) sur la 2ème date en cas de dédoublement!
Raconter en effaçant : techniques mixtes (collage, peinture, dessin, pastels gras, monotypes)
16/17 NOVEMBRE
J’ai trouvé dans la peinture de l’artiste américaine Katherine Chang Liu une belle illustration du chemin pictural sur lequel j’ai envie de vous emmener ; un travail d’abstraction qui pourtant permet une narration grâce aux techniques mixtes, au collage d’images, de dessins monotypés. Premier jet beaucoup de collages, d’images, de signes, de traces ; le choix se fera après : la peinture efface le trop plein, l’histoire se construit par effacement. Ce qui reste façonne l’histoire et compose la peinture. La filiation avec le travail de Rauschenberg est évidente, en grand précurseur il a ouvert la voix.
Un arbre de papier : pointe sèche, monotype et chine collé
14/15 DECEMBRE 2024
Sur le thème de l’arbre (silhouette, branchage, feuilles, écorce…) je vous propose la réalisation d’un portfolio collectif composé d’autant de pages que de participants, en mêlant des techniques d’estampe: pointe sèche, chine collé, monotype dessiné positif et négatif et empreinte monotypée.
Chaque participant choisira une de ses pages gravées réalisée au cours du week-en qui sera ensuite photocopiée pour réaliser les portfolios.
Chaque page sera composée de 2 gravures juxtaposées.
Calligraphie d’une montagne
18/19 JANVIER 2025
Suivre la cime des montagnes à la recherche de « l’unique trait de pinceau ». Chercher les traits qui résument les forces telluriques dont les montagnes sont issues. Aller à l’essence des formes et chercher à les unir à nos mémoires émotionnelles, strates résultant de nos vies en montagne, à arpenter ou à contempler les sommets et les sentes.
Utiliser encres et lavis d’acrylique pour chercher l’énergie avec de larges outils, pour appréhender l’utilisation des vides et des pleins.
S’inspirer de l’oeuvre du peintre Garanjoud qui, nourri de la montagne, en traduit la présence, puis l’esprit et au delà même… mais aussi de la démarche d’autres artistes (Debré, Degottex, Hollan, Verdier et bien d’autres)
Claude Garanjoud – 1926-2005 – a mené en peinture un travail exigeant, à la fois profondément réfléchi et d’une sensibilité à la couleur, au geste et au poème qui en fait une figure importante et originale dans le mouvement français de l’abstraction.
Tout d’abord nourri de la présence de la montagne – neiges, glaces et ciels de ses Alpes natales – il dépasse la forme venue du réel pour explorer un nouvel univers fait de signes, de transparences et de profondeurs.
http://www.garanjoud.com/parcours
Couleurs : anticiper le printemps
15/16 FEVRIER 2025
En février, lorsque l’hiver persiste n’y a-t-il pas dans l’air un grand besoin de couleur et de fleurs?
Les pétales de fleurs que vous aurez collectés et séchés pendant les 6 mois à venir ainsi que les fleurs de tulipes et autres fleurs « d’hivers » que vous apporterez serons la base de notre travail:
- base des exercices proposés qui viseront à comprendre et approfondir les notions de saturation et de valeur de la couleur ainsi que la richesse des couleurs analogues, complémentaires et rompues.
- base d’un travail de collage (avec les pétales) et de nuanciers aboutissant à la création d’un petit leporello
- base d’un travail pictural, nourri par un travail de gros plan photographique.
De Rothko à Traquandi : la lumière vibrante
15/16 MARS 2025
Bonnard, Rothko, pas besoin de les présenter…mais Gérard Traquandi peut-être. Je choisis donc en introduction de cette proposition de week-end de citer les mots de Guillaume Theullière.
Le peintre Gérard Traquandi vise à retranscrire les « petites sensations » que lui procurent
son humble observation de la nature à travers une gamme de couleurs subtile soutenant les
modulations de la lumière.
Tel un alchimiste, il a mis au point une technique lui permettant de capturer les effets du
hasard en appliquant des transferts de papiers ou de tissus chargés de peintures sur des
surfaces encore humides peintes à l’aide de « jus » ou de glacis. Ces empreintes de matière
aléatoires donnent à la toile une dimension vibrante et tactile, irradiant la surface picturale
par ses nuances dégradées.
Ses couleurs irisées, nacrées, voire sacrées, Gérard Traquandi les puisent dans ses
voyages, ses montagnes du Queyras ou encore parmi les coloris changeants et acides
des peintres maniéristes du XVIe siècle qui lui inspirent des toiles quasi monochromes aux
tonalités vives, incandescentes, happant le regard. De la Renaissance italienne, il retient
également la spiritualité, par la méditation que procure l’expérience de la contemplation.
Précédant son travail « non figuratif », ses dessins réalisés d’un seul trait, « sans lever la
main », et ses aquarelles, pour certaines réalisées récemment en confinement, donnent
une place prépondérante aux fleurs, aux paysages et aux motifs de l’arbre. Ces sujets dis-
paraissent totalement dans ses peintures, mais leur trace reste prégnante, comme si, ses
toiles, matérialisaient les traces d’une écorce ou de la neige fondue…
Guillaume Theulière
Conservateur du patrimoine
Et je suis un homme debout…
12/13 avril 2025
Ce thème a été abordé en 2023/2024 dans un module du jeudi: beaucoup de plaisir, d’intérêt et de richesse comme vous pourrez le constater lors de l’expo de septembre (vernissage 30 août ). D’où l’envie de le proposer en week-end cette année.
Je cherchais pour vous un thème « personnage » ; je pensais aux silhouettes de Nicolas de Staël, au mystère d’un homme vu de dos…C’est alors que j’ai rencontré les peintures de Chris Gwalney, peintre californien. J’ai aimé, j’ai cherché et découvert qu’il fait référence à Richard Diebenkhorn et surtout à Nathan Oliveira, le prof qui a beaucoup compté pour moi lors de mes études à Stanford.
Cette filiation m’a conquise : ce sera donc Chris Gwalney qui sera notre guide dans cette nouvelle exploration de la silhouette où les traces de la main qui a fait naitre la peinture sont très présentes, formant un palimpseste qui enregistre les premiers traits, les coups de pinceaux initiaux et les passages successifs. Tableau achevé mais qui reste en devenir, Chris Gwalney interroge la question prégnante pour chaque artiste : où et quand met-on un point final à une peinture ?